SON PORT ET SA DÉFENSE

IMPORTANCE DU PORT

D’anciennes cartes marines montrent l’importance relative de ce petit port.

1700ca.jpg
Ci-dessus une carte non datée (entre 1600 et 1700) source BNF

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Voici une explication sur l’importance du port.

« La vallée des Grandes-Dalles, bien abritée des vents dominants d’Ouest, par la pointe de Saint-Pierre-en-Port, est un port de bien meilleure qualité que celle des Petites-Dalles soumise à ces mêmes vents. Cette différence de qualité, flagrante les jours de tempête avec vents d’Ouest, permet de penser que les Grandes-Dalles étaient susceptibles de servir de refuge. Cette hiérarchisation des deux ports d’échouage s’est certainement traduite à cette époque par un nombre plus important de barques, de pêcheurs, d’habitants et de maisons…

Extrait du textes du bulletin du Syndicat d’Initiative des Petites-Dalles

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Extrait de la page 4

« Parmi ces ports, outre Fécamp qui en est demeuré le plus important à toutes les époques, les principaux étaient Yport à Criquebeuf, les «Dales et Daletes» (Grandes et Petites-Dalles) à Sassetot-le-Mauconduit, Veulettes, St-Valery-ès-plains et Veules. »

Pour lire l’intégralité, cliquer sur le livre.

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CAPITAINERIE ET GARDE-COSTE

SA SITUATION

16851725 ravin

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SA COUVERTURE GÉOGRAPHIQUE

__________ 1690 __________

Les Costes de France Sur l’Ocean et sur la Mer Mediterranée Corrigées, Augmentées, et divisées, en Capitaineries Garde-Costes Dediées à Monseigneur le Dauphin Par son très humble et très obeissant Serviteur Nicolas De Fer

__________ 1740 __________

1740 Carte d’une partie des costes de Normandie. [capitainerie du Tréport à Yport] (Lemoine) (Gallica)

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SON PLAN DE DÉFENSE

__________1800 __________

1800-11 "Plan de déffence et vigies de la côte" (Peytes-Moncabrier, Joseph-Saturnin) (Galica).jpg
1800 « Plan de défense et vigies de la côte » (Peytes-Moncabrier, Joseph-Saturnin) BNF


VOICI CE QUE L’ON PEUT RELATER DANS LES DIFFÉRENTS ÉCRITS :

  • 1252, Les Dalles saxonnes sont qualifiées de ports dans une charte délivrée à l’abbaye de Fécamp, en 1252, par Henri Mauconduit, seigneur de Sassetot et vlicomte (le Blosseville portubus de Dalis et de Daletis) – Près de ces petits vallons débouche à la mer celui de Saint-Pierre-en-Port , autrefois riche en bateaux, et aujourd’hui presque désert. (Mémoires lus à la Sorbonne dans les séances extraordinaires du Comité 1866)
  • 1574-1588, Le chapitre accorde aussi quelques permissions pour établir des colombiers : à Guillaume Holley , à Ecretteville; à Nicolas Du val, écuyer, à Sanseuzemare , et à Nicolas Mansel, bourgeois de la ville de Dieppe , à Saint-Pierre-en-Port , pour laquelle permission « il a été baillé deux écus sols par noble homme Isaac Berruyer, commissaire ordinaire de la marine , capitaine des ports de Saint-Pierre et des Grandes-Dalles , valet de la garde-robe du roi , gendre dudit. Mansel ; lequel Berruyer obtient, pour son compte, permission de construire édifice, de bâtir trois tourelles, et en l une d’icelle, faire élever une volière à pigeons ». (Histoire de la ville et de l’abbaye de Fécamp / par Léon Fallue 1841)
  •  juin 1588, « Me Jean Berruyer secrétaire ordinaire de la Chambre du Roy, Commissaire Ordinaire de la Marine et du Ponant et Capitaine de St Pierre-en-Port et des Grandes-Dalles-en-Caux… » Est anobli par Henri III. (« État des anoblis en Normandie, de 1545 à 1661 » 1866) Et (« Séjour de Henri III… » Jean Seville 1870)
  • 1627, Si-contre un écrit fait à Paris le 2 juin 1627, par le cardinal de Richelieu, à M. de Preulle capitaine de la côte et des ports des Grandes Dalles de Saint-Pierre en Port. Le contenu de cette lettre concernait les mesures pour prévenir un débarquement de Buckingham sur les côtes de France. (Drouot)

«Messieurs, J’escrips aux Capitaines gardes costes 
de prendre jour avec vous, pour assigner la monstre & 
reveue des habitans des parroisses sujectes a la garde & au 
guet de la mer. Ne manquez aussytost la presente receue 
de faire publier au prosne des Eglises scituez en l’estendue 
de vostre jurisdiction, que les dicts habitans ayent a se fournir 
de poudres & munitions promptement, & tenir leurs armes 
prestes a un jour & lieu que les Capitaines gardes costes 
leur donneront, pour faire la garde le long de la coste de mer, 
en la manière accoutumée icel la mesme que le jour fait le 
plus promptement  executé que faire ce pourra, & en dresser 
vos procès verbaux que vous m’envoyrez inconstamment & fins»

  • 1690, « CAPITAINERIES GARDES-COSTES de HAUTE NORMANDIE. Tréport – Cryelle — Val de Comté — Dieppe — La Chapelle Ste Marguerite — Vallée de Senne — Veulles & S. Valery — Lunesete — Grandes Dalles — Fescamp — Val de Brainval — Val d’Etiques — Havre de Grace — Caudebec — Rouen — Quilbœuf — Roque de Risle — Honfleur » (Les costes de France sur l’Ocean et sur la mer Mediterranée corigées, augmentées, et divisées, en capitaineries garde-costes dediées a Monseigneur le Dauphin par Nicolas de Fer)
  • 1731, on parle « qu’il y aurait encore des vestiges » d’un port romain (« Mercure de France, dédié au Roy » 1898)
  • 1735, on relève qu’il y a 7 cabestans.  (« Notice sur le port de Fécamp » 1865)
  • 1738 & 1739,

« Capitaineries de Haute Normandie :

Saint Pierre en Port : M. Canivet d’Hougerville« ,« 

« Abregé de la Carte générale du militaire de France, sur terre et sur mer, jusqu’en décembre 1739, Pierre Lemau de La Jaisse, Gandouin »

  • 1750-1768, Louis Antoine Alexandre Le Bailly de La Falaise (1716-1790 ) est Conseiller du roi, et « Receveur des fermes royales au port des Grandes-Dalles» de 1750 à 1756, puis le terme a changé pour être « Receveur des droits royaux au port des Grandes-Dalles» de 1757 à 1768.

Il est originaire de La Poterie-Cap d’Antifer, près d’Etretat, et décèdera à Sassetot-le-Mauconduit. Entre-temps il fondera une famille avec Catherine Jacqueline Le Coq (Le Cocq), qui est la fille d’un bourgeois du Havre, et sieur de Mézières. De cette union faite en 1750 à Fécamp, ils auront 11 enfants nés à Sassetot, et peut-être aux Grandes-Dalles.

1758 liste des officiers majors des capitaineries garde-côtes de Normandie
  • 1758
  • 1765, Nicolas Le François y est employé. (État-Civil, Sassetot)

LEFRANÇOIS Nicolas (p11:56 1765 sassetot).png

  • 5 novembre 1780, 25 hommes sont détachés au port des Grandes-Dalles (« Glanes historiques sur Le Havre et son arrondissement » Alphonse Martin 1878)
  • Février 1793, « Un navire français est signalé échoué au port des Grandes-Dalles. La municipalité (Sassetot) ne doute pas une seconde qu’il est été poursuivi par des navires « étrangers et fait prendre les armes pour lui porter secours et repousser « l’envahisseur ». (S-L-M. Histoire d’une commune Cauchoise  Frédéric F. Grémont p71)
  • 15 juillet 1793, « le canon de la batterie des Grandes-Dalles tonne deux fois pour la lecture à la population de la nouvelle constitution…. » (S-L-M. Histoire d’une commune Cauchoise  Frédéric F. Grémont p71)
  • 1796-1805 « En réalité, les 11 bateaux qui ont exécuté les ordres se sont réfugiés dans l’anse des Grandes-Dalles (à 14 kilomètres au nord-est de Fécamp), où ils ont eu une canonnade avec une frégate anglaise » (projets et tentatives de débarquement aux îles Britanniques, Volume 3)
  • 1797 : « Au pont de vue militaire, la situation n’est guère meilleure que l’année précédente : outre les canonniers des batteries des Dalles (dont l’officier loge chez l’habitant) et les quelques troupes peu importantes alors, casernées au château… » (S-L-M. Histoire d’une commune Cauchoise  Frédéric F. Grémont p86).

« Par contre, il est certain que jusqu’au 18è siècle les deux ports de pêche des Dalles ont eu une importance qu’ils n’ont jamais retrouvée depuis. Les plans des côtes de France, dressés pour le Roi en 1726 et 1727 révèle des hameaux plus importants au moins en habitations autochtones que ce qu’ils sont sont aujourd’hui; en 1735-51 le port des Grandes-Dalles comprenait sept cabestans et autant de bateaux de 6 à 8 tonneaux. D’après la tradition, la catastrophe de 1753, année au cours de laquelle une tempête d’une rare violence détruisit 14 bateaux des deux ports, ruina la « marine » des Dalles. Malgré quoi, quelques pêcheurs continuèrent leur activité et les deux hameaux se développèrent suffisamment pour qu’encore en 1772 il y eut un fonctionnaire royal portant le titre de « Receveur des droits de consommation du port des Grandes-Dalles », en la personne de Messire Le  y. » (S-L-M. Histoire d’une commune Cauchoise  Frédéric F. Grémont p48)

  • 30 mai 1798, 2 canonniers Cronier & Sauvage, faisaient partie de la 4e compagnie, présente aux Grandes-Dalles. (Facebook Michel Darves)

1798-05-30 CRONIER et SAUVAGE canonniers de la 4ème compagnie aux GD

  • 23 mars 1800,  » Le Sous-lieutenant, commandant les détachements des canonniers aux Dalles et à St Pierre. » (Facebook Michel Darves)
  • De 1805 à 1815, suite à un état des lieux des défenses de la côte normande, on relève qu’il y a : à « St Pierre en port (1 batterie); les Grandes Dalles (1 batterie) » ( « Les côtes de la Manche de 1805 à 1815″ 1927)
  • 1809, Jean-Baptiste Martin (1774-1841) est Canonnier Garde-côte en détachement au poste des Grandes-Dalles dépendant de Sassetot. (attaché au Conseil d’Administration des Compagnies de Canonniers Cardes-côtes de la Direction d’Artillerie du Havre) (État-Civil 1809 Sassetot)
  • 1851, P.N. Fiquet, est garde maritime de 3e classe (« État général de la marine »)
  • 1857, les gardes maritimes des Grandes Dalles dépendent de  St-Pierre-en-Port. (« Bulletin mensuel de l’Administration des postes » 1857-11)
  • 1863-1869, « LES PETITES-DALLES – A une lieue et demie de Veulette sont les Petites-Dalles, dont l’anse a trois cents toises de largeur; mais inaccessibles du côté de la mer, à cause des roches. Il y a un corps-de-garde de maçonnerie qui est en bon état. LES GRANDES-DALLES – A un quart de lieue des Petites-Dalles, on trouve les Grandes-Dalles, qui est un vallon inaccessible du côté de la mer, à cause des roches, et que la mer en escarpe le pied. Il y a un corps-de-garde de maçonnerie en bon état. SAINT-PIERRE-EN-PORT – A un quart de lieue des Grandes-Dalles est Saint-Pierre-en-Port, qui est un ravin où deux hommes peuvent monter de front. La mer s’y retire de cent toises, laissant à découvert des roches plates, qui empêchent la descente en cet endroit. Il y a un corps-de-garde en bon état. » (p24 Le gouvernement de Normandie au XVIIe et au XVIIIe siècle.  » Partie 3 (M. C. Hippeau)
  • 1863-1869, « … à décider et ordonner un service réglé d’été pour les batteries déjà montées tant bien que mal au nombre de sept sur vingt à » établir d’ici au mois de mai, qu’on saura mieux à quoi s’en tenir sur la dernière ordonnance qui n’est pas encore bien connue, faute d’exemplaires et d’extraits à faire imprimer pour être distribués dans les divisions. – Et laisser en attendant subsister le service tel quel établi depuis un an, tant aux batteries montées qu’à différents corps- de-garde pour la sûreté des vallées et protéger le cabotage, en faisant détacher, comme j’ai déjà eu l’honneur de vous l’observer et l’ai mandé à M. le marquis de Beuvron, trente hommes de la garnison du Havre à Étretat, aux ordres de M. de Grandval, chef de la division de Criquetot, demeurant à Étretat, cent hommes au moins à Fécamp pour en pouvoir détacher vingt-cinq à trente hommes aux batteries du port et des grandes dalles ». (p107 Le gouvernement de Normandie au XVIIe et au XVIIIe siècle,… / par M. C. Hippeau)
  • 1863-1869, « 6e CAPITAINERIE DE SAINT-PlERRE-EN-PORT. — Lieu de rassemblement : ANGERVILLE. — Compagnie de Canonniers: Saint-Pierre-en-Port, Sassetot, Elétot, Ecreteville. — Compagnies de Fusiliers : Theuville, Aucréteville , Criquetot, Angerville. Gerponville, Bertreville, Ourville, Riville, Saint-Ouen-au-Bosc. Tiergeville, Théroudeville, Valmont, Thiétreville, Limpiville. Bondeville, Sainte-Thérèse, Colleville, Vatcriq, Romenil, Bec-au-Cauchois, Toussaint, Senneville. «  (p154 Le gouvernement de Normandie au XVIIe et au XVIIIe siècle,… / par M. C. Hippeau)
  • 1880, Charles Saillot (1780-1849) est incorporé dans la 12e compagnie de canonniers gardes côte, caserne aux portes de Sassetot-le-Mauconduit. Il décédera chez lui aux Grandes-Dalles, versant Sassetot à 68 ans. (état Civil 1809 St Pierre)
  • 1904, Préposés des douanes de la brigade de St-Pierre-en-Port : Delahaye et Martin

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LE CORPS DE GARDE

__________ 1863 ___________

Un récit précise : « Il y a un corps-de-garde de maçonnerie en bon état. »

(Le gouvernement de Normandie au XVIIe et au XVIIIe siècle)

__________ 1891 __________

On peut émettre un doute sur la véracité des gravures ci-dessus représentant le front de mer. L’agencement du rivage de cette époque étant inconnue. Seules ces 2 gravures nous donnent quelques renseignements. Le mur de gauche, en pierres taillées pourrait être l’emplacement du corps de garde.


Nous savons que :


— sur le versant Sassetot, des parcelles de terrain, existante en 1824, ont été rongées par la mer, comme la parcelle N° 389 de l’ancien cadastre d’une superficie d’environ 700 m2 incluant une construction numérotée 388.

Cette construction pouvait être le corps de garde de cette époque, et le terrain délimité par un imposant mur maçonné en pierre de taille, que l’on peut voir sur la gravure de 1891. Ce terrain aurait disparu entre 1891 et 1905 ! ? Ce qui reste aujourd’hui, de cette parcelle, est peut de chose, c’est l’emplacement du garage de la villa Bellevue.

— en 1905 des vues de cartes postales, nous informent qu’il y a deux murs en ruines devant la villa Bellevue.

Un mystère reste à élucider. Quelle était la fonction de ces 2 murs en ruine devant la villa Bellevue ? Était-ce une bâtisse ? (non-visible sur le cadastre de 1824) ou un enclos ? Un des deux mur devait appartenir à la parcelle n°389 et donc faire partit du corps de garde.

À Noter que, par la suite, la villa Bellevue a peut-être fait fonction de Corps de garde, puisque :

— il y avait une poudrière, derrière la maison, côté Est.

— sa plateforme en contrebas, au nord, face à la mer, était appelée « ancien poste de douane ».

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LE CASERNEMENT DES GRANDES-DALLES

Il se situait dans la vielle côte, la première entrée à droite.

Cette caserne a été dessinée et éditée dans un ancien ouvrage, mais nous ne savons pas lequel.

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Une représentation de Gardes-côtes 1806-1812 (figurine Dioramas)

UN PEUT D’HISTOIRE POUR COMPRENDRE :

Victor HUEN
gravure de Victor Huen

L’origine : les Milices Gardes-côtes (1696)

L’origine de la « garde-côte » se situe au Moyen-âge sous la dénomination du « guet à la mer ». Le guet de la mer est principalement en usage sur les côtes de Bretagne, de Normandie et de Picardie, sujettes aux incursions. Cet usage est régularisé avec les articles 28, 29 et 30 de l’ordonnance de 1517. Le service de la « garde-côte » proprement dit n’est défini que dans l’ordonnance de février 1543, sur le fait de l’amirauté. Cette ordonnance donne le pouvoir à l’amiral de faire deux fois par an, en temps de guerre, le recensement des hommes des paroisses sujettes au guet de la mer. Il peut les utiliser à la défense des côtes et les contraindre à « eux armer et s’embastonner ».

En 1666, cette mission est redéfinie à l’initiative de Mazarin. Au sein de chaque évêché comprenant une façade maritime, les paroisses sont regroupées en « capitaineries ». Les capitaineries sont organisées en escouades de fantassins et en brigades de cavaliers, plus tard en « compagnies ».

L’Ordonnance royale d’août 1681 définit les obligations des capitaines et des miliciens de la « garde-côte » :

  • « de faire la Garde sur la Coste quand elle sera commandée, à peine de trente sols d’amende contre le défaillant pour la première fois, & d’amende arbitraire pour la seconde ».
  • « d’avoir en tout temps dans leurs maisons chacun un Mousquet ou Fusil, une Épée, une demie livre de Poudre, & deux livres de Bales, à peine de cent sols d’amende et avec une revue annuelle ».
  • « Les Capitaines Gardecostes feront la Montre ou Revue des Habitans des Paroisses sujetes au Guet de la Mer, dans l’étendue de leurs Capitaineries le premier jour du mois de May de chacune année, en présence des Officiers de l’Amirauté, qui en garderont le Contrôlle dans leur Greffe ».

Dans le règlement du 12 mai 1696, l’expression de milices est appliquée au service de la garde-côte. Le service dure 20 années, mais les miliciens sont ensuite exempt de la taille pour le reste de leur vie. Les provinces maritimes sont divisées en un certain nombre de capitaineries. Chaque capitainerie est aux ordres d’un capitaine, un major et un lieutenant, qui, commissionnés par le roi, prennent l’attache de l’amiral de France.

Tous les hommes, de 18 à 60 ans, dont le clocher de la paroisse est à moins de 2 lieues (environ 8 km) du rivage marin sont astreints à participer à cette « Milice Garde-côte ». Les capitaines et lieutenants font faire mensuellement, le dimanche, l’exercice aux miliciens. Ils visitent leurs paroisses une fois par mois en temps de guerre, et trois fois annuellement en temps de paix. Les gardes-côtes ne peuvent s’engager dans les troupes de terre.

Les règlements de 1716 et 1756 permettent d’organiser une sélection des miliciens. Les plus aptes sont organisés en compagnies franches de cent fusiliers avec drapeau et tambours.

Quant au reste des hommes requis, ils sont astreints aux corvées liées au service de la garde-côte.

En 1738, pour encadrer ces formations, Louis XV crée le corps des Milices Gardes-côtes, affecté à la surveillance du littoral en réponse aux incursions incessantes des Anglais.

En 1759, le corps des Milices Gardes-côtes, dépendant jusqu’alors du département de la Marine, est alors placé sous la responsabilité du ministère de la Guerre. Le corps alors est composé de compagnies du guet, de compagnies détachées et de compagnies de canonniers, levées sur tous les habitants des côtes, qui se trouvent exempts, de fait, du service dans les régiments provinciaux. Les compagnies du guet n’ont pas d’uniforme. Les compagnies détachées portent celui des régiments provinciaux, mais avec les boutons jaunes. Les compagnies de canonniers se distinguent par un galon jaune placé aux parements et au chapeau. Il y a également des compagnies de dragons qui sont attachées à la milice garde-côte, mais seulement dans le Poitou, l’Aunis, la Saintonge et la Guyenne.

artillerie.asso.fr

Aures Sources :

La Défense des Côtes Normande, voir l’article sur « Le Journal de Rouen » du 4 Mars 1900

LA MILICE DE GARDE-CÔTE

CANONNIERS & GARDES-CÔTES

LES AFFAIRES MILITAIRES AU DÉBUT DU XIXe SIÈCLE (Seine-Maritimes)

HISTOIRE DE LA DOUANE FRANÇAISE